Une poignée de journée avant le premier tour de l’élection présidentielle, arrive dans les bacs le « Presidential suite » de Gonzales. Le disque de Gonzales nous préoccupant beaucoup plus. Lui, au moins, évite de se foutre ouvertement de notre gueule. Rigolo de service, peu avare de sa personne, l’électronique de son troisième album, sous ses airs fêtarde est totalement abouti. Toujours éclectiques, ses productions impeccables sont dotées d’une volonté de séduire sans se renier. Avançant toujours plus loin au cœur de son propre mystère, Gonzales méprise les conventions et nous offre un regard perverti (et salvateur) sur le monde électronique mais aussi sur le monde en général. En fait avec Gonzales président dont la suite serait composée de Peaches, Mocky et Bomb 20 montrerait certainement un égocentrisme ravageur (pas plus que les pantins qui se battent pour le poste) autant qu’une capacité à déstabiliser. En tout cas ce serait une alléchante opportunité de modifier le cours des choses. Ce qu’il tente de faire au travers de son électronique fondamentale. |