Comment un artiste qui a pu éditer un disque comme « Maverick a strike », un artiste qui portait à lui tout seul la modernité d’un genre quasiment éteint (le reggae) et redevenu le temps d’un disque un style de vie sans âge, peut aujourd’hui tomber si bas que son nouveau disque, le troisième, « Much more than much love » est tout simplement mauvais. Disque de pure variété simpliste, on y trouve, malgré le temps passé, rien à sauver. Et de la variété qui en plus ne rencontrera peut-être aucun succès. Avec son romantisme de pacotille, sa sensualité préfabriquée, Finley Quaye a transformé en quelques années son reggae sexy en une pop fleur bleu et sans intérêt. Finley Quaye a dilapidé sa superbe. Déjà à l’époque de « Maverick a strike », le personnage sentait un peu le camphre tant il se prenait pour une star qu’il n’était pas encore. Aujourd’hui même sa musique sent le camphre et il n’y a rien d’autres à rajouter. Finley Quaye est pour nous inexistant et même si nous continuons à écouter presque dix ans après un premier disque inépuisable, nous tirons définitivement un trait sur sa future discographie. A part s’il redevenait l’artiste de ses débuts. Cela relèverait du miracle. |