Echoboy est victime depuis des années d’une sournoise injustice. Son album précédent (« Giraffe »), immense et incroyablement bouillonnant, est passé quasiment inaperçu alors que nous aurions dû lui tresser des lauriers amplement mérités. Certainement pas suffisamment tape à l’œil pour les radios et le public, seule une poignée d’irréductibles curieux ont dû se le procurer. Aux mêmes causes, mêmes effets, le cinquième album d’Echoboy pourrait bien connaître un sort similaire. Pourtant « Elektrik soul psymphonie » est un disque plein, où l’art de la création sonore s’associe constamment à un désir permanent de recherche et de découverte mais aussi un sens innée de la mélodie même minimale, même décalée, même pleines de fautes de frappes. Comme à son habitude, Echoboy livre un disque éclectique, divers au sein duquel les idées fusent en permanence. Et si elles demeurent souvent inabouties, morcelées, c’est pour laisser le soin aux autres de poursuivre dans les voies entrouvertes. « Elektrik soul psymphonie » est un recueil de morceaux qui défrichent de nouvelles contrées avec quelques pincées d’épices venues de passé et beaucoup d’imagination. |