Sans jamais rencontrer le grand public, en demeurant toujours seul sur son pré carré d’une house minimale et mélancolique, l’Allemand Isolee est parvenu en deux albums innovants (« Rest » et « We are monster ») à devenir un artiste majeur de la scène électro, un bidouilleur de l’improbable qui semble constamment en lévitation. Mais, avant de gagner du galon dans l’underground électro par son art de l’épure et du cisellement, Isolee a beaucoup travaillé et édité pas mal de maxis qui peuvent aujourd’hui, être vu comme des expérimentations primaires, des tentatives de se trouver une voie à la fois unique et universelle, des tâtonnements afin de toucher à sa propre perfection (ce qu’il est largement parvenu à faire depuis). Ces tâtonnements, toujours réussis, toujours intelligents et hautains, ne sont tout de même pas des brouillons, mais des attaques multidirectionnelles d’un unique et ultime objectif. Ceux sont ces maxis que nous retrouvons édités sur « Western store », compilation où nous pouvons percevoir, palper, le cheminement d’un type qui parvient peu à peu à se construire un univers où il règne en maître et où de temps en temps il reçoit quelques visites impromptues et magistrales. |