Eclectique au possible, navigant entre le hip-hop et la pop, le rock, le funk, le down tempo et le spoken word, basé principalement sur le mélange des genres, « Fat love » est l’album culotté d’un groupe que nous devinons boulimique d’expérience sonore à en devenir des obèses de la bidouille. Tout au long de ce premier album, on pense beaucoup aux Fun lovin criminals, autre trio aux digressions tordus. Non pas les fun lovin criminals rococo et assez larvaires voire vulgaires des derniers temps mais ceux plein de gouape, de gueule et de charisme des débuts (« Hamburger »). Naive new beaters reprend ce flambeau des mélanges contre-natures et super sexy (« That’s what i like », « Da clocker »). De plus, au-delà du large champ d’application qu’entretiennent les Naive new beaters tout au long de « Fat love », il y aussi un esprit qui hante cet album. Un esprit éminemment urbain qui aurait pu faire de « Fat love » la bande son idéale pour un film proche de « Collateral » de Michael Mann avec ses déambulations nocturnes sous les lumières opaques de réverbères. |