La trop méconnue Regina Spektor réapparaît aujourd’hui avec deux opus, « Begin the hope » son nouvel véritable album solo, disque de la deuxième chance, et « Mary Ann meets the gravediggers and other short stories » compilation extatique sur laquelle nous retrouvons quelques morceaux de ses quasi introuvables premiers albums et du renversant « Soviet kitsch » édité en 2004. Lorsqu'on écrit 'réapparaît', c'est avec une connotation paranormale comme dans le cas d'une réapparition de fantômes qui viendraient nous hanter (« Poor little rich boy », « Daniel Cowman », « Pavlov's daughter »), en aucun pour nous faire du mal ou pour nous faire peu, seulement pour nous accompagner jusqu'aux moments de vérités pour passer dans une outre vie ou plutôt une contre-vie comme dirait Philip Roth. Le folk orchestral et minimal en même temps de Regina Spektor avec ses accompagnements diffus, stridents, avec ses claviers hypnotisant et sa voix vibrante ne peut que nous emmener avec lui aussi loin qu'elle le désire (« Us »). « Mary Ann meets the gravediggers and other short stories » est une des rares compilations que nous jugeons et déclarons indispensable. Et c’est sans appel. |