Jusqu’à ce « The fortune teller said », Rhesus était un des bons groupes de rock Français. Avec ce deuxième album, il devient plus que cela. Déjà les chansons prennent une ampleur nouvelle, elles se révèlent bien plus accrocheuses sans jamais tomber dans la facilité. Le deux morceaux qui font démarrer « The fortune teller said » sur des chapeaux de roues (« No directions » et « Hey Darling ») sont représentatifs de cette force. Ensuite, l’album est plus complet, meilleur du début à la fin. Rhesus n’a plus de point faible, ses faiblesses sont vécues comme des armes supplémentaires à offrir à des morceaux attachants et non plus comme des choses à cacher. Et enfin, pour une fois qu’un groupe français va chercher de l’autre coté de la Manche voire de l’Atlantique, un état d’esprit impeccable pour allier qualité pop et mélodique à des touches personnelles, assembler une inspiration et une culture imposantes pour s’en affranchir (« Will you follow me out »), pour qu’elles ne deviennent jamais oppressantes, pour une fois qu’un groupe français ne regarde pas le nombril des adolescent(es) de chez nous avec des paroles faussement révoltés, des morceaux faussement exaltés et qui nous prend pour des gens intelligents et de goûts, on ne pourra que succomber. Et comme « The fortune teller said » est en plus, un des meilleurs disques de ces dernières semaines, rien ne semble pouvoir arrêter Rhesus. |