Dans le dernier film de Gus Van Sant il est question de perdition, de la lente mais implacable dérive d’un héros accouché en douleur par la fureur du rock. Pas de mention officielle à Kurt Cobain mais des références officieuses à la vie du leader de Nirvana. Sous les traits de Michael Pitt, on observe à distance ce clone de l’idole, à la fois désespérant et follement talentueux. Il en va de même pour cette BO sur laquelle plane l’ombre de Seattle et des 90’s. Transpirant de toute part, la déglingue grunge habite tout autant les superbes compositions de Pagoda que celle créée pour l’occasion par le couple emblématique de Sonic Youth (Kim Gordon et Thurston Moore). Balançant le brûlant (Venus In Furs du Velvet Underground) comme le mélancolique (Death To birth de Michael Pitt) , cet bande originale permet de prolonger la magie d’un film boulversant. |